PUMAT - Pour Un Maraichage Attractif : le cas de la Tomate en Martinique

A partir d’une analyse des itinéraires culturaux des agriculteurs et des attentes des consommateurs, ce projet propose de limiter l'utilisation des produits phytosanitaires en Martinique en combinant des approches agronomiques et économiques. Nous mesurerons la faisabilité technique et économique de ce changement pour les agriculteurs et les acteurs de la filière. La tomate est retenue comme plante modèle et elle sera mise en perspective avec la filière maraîchère dans son ensemble.

Date de début du projet : 01/01/2021

Date de fin du projet : 30/09/2024

Objectifs 

L’objectif consiste à combiner des approches agronomiques, économiques et sociales sur la filière maraîchère afin de proposer des alternatives à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques. Nous considèrerons l’ensemble de la filière maraîchère du territoire martiniquais, avec une attention particulière sur la tomate plein champ comme cas emblématique et générique des enjeux insulaires de cette filière. Nous appuierons nos recherches notamment sur le Guide pratique pour la conception de systèmes de culture légumiers économes en produits phytopharmaceutiques et sur le Guide Tropical élaboré dans le cadre du plan national Ecophyto. Nous axerons nos travaux sur la co-conception de combinaisons de pratiques alternatives préventives visant à limiter les infestations des différents bioagresseurs (ravageurs, maladies et mauvaises herbes). Ces travaux seront couplés à des pratiques curatives afin de renforcer le contrôle des bioagresseurs.

En parallèle, à l’échelle de la Martinique, sera réalisée une typologie des maraîchers selon qu’ils soient plus ou moins enclins à mettre en oeuvre des pratiques alternatives pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires compte tenu notamment des caractéristiques individuelles des exploitants, des caractéristiques structurelles de leur exploitation et des interactions qu’ils ont avec l’ensemble des acteurs de la filière. Dans ce cadre, le rôle de ces acteurs, et notamment les organisations de producteurs (OP), dans la réduction des produits phytosanitaires sera étudié. Nous analyserons dans quelle mesure ces intermédiaires peuvent contribuer d’une part aux changements de pratiques des producteurs et d’autre part à la valorisation commerciale de ces efforts productifs. Les performances économiques, agronomiques et environnementales des différents scénarios conduits chez des producteurs seront évaluées à différents niveaux (la parcelle, l’exploitation, la filière et le territoire) afin d’identifier les freins et les leviers à l’adoption de pratiques alternatives.

Résultats attendus

Nous réaliserons :

  • une évaluation de la réduction des produits phytosanitaires à court et long terme pour chaque pratique alternative identifiée ;
  • une mesure de leurs impacts directs et indirects sur la base d’indicateurs de performance multicritères ;
  • une typologie des exploitations selon leur propension à adopter de nouvelles pratiques sur la base de facteurs endogènes mais aussi exogènes et notamment en lien avec les leviers d’actions identifiés au niveau des organisations de producteurs.

Localisation

Martinique

Financement

Partenaires